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PROTEOMIS : L'examen de laboratoire pour les pathologies chroniques

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Une conception de la santé totalement différente

Le profil Proteomis est une analyse de biologie systémique et fonctionnelle qui permet aux médecins et aux thérapeutes d'avoir une vision globale de l'état de santé de leurs patients. De ce profil de protéines sériques, on peut déduire, d'une part, un diagnostic complémentaire avec un élément pronostique et, d'autre part, une recommandation thérapeutique, en particulier dans le domaine de la médecine complémentaire. Le profil Protéomis permet une thérapie personnalisée et préventive adaptée au patient.

Le profil Proteomis

Le profil Proteomis consiste en une série fixe de tests standard sur le sérum sanguin. La singularité d'un bilan Proteomis et sa différence avec les analyses sanguines conventionnelles rendent ces deux types d’analyses parfaitement complémentaires.

Les analyses sanguines conventionnelles sont principalement quantitatives, essayant de déterminer si un échantillon de sang contient trop ou trop peu de quantités cellulaires ou biochimiques spécifiques, sur la base de fourchettes minima/maxima définies par les directives. Ces fourchettes sont souvent très larges, de sorte que des changements plus subtils mais significatifs à l'intérieur de la fourchette passent inaperçus. Les tests de laboratoire conventionnels visent souvent à dépister une pathologie présumée pré-diagnostiquée ou à surveiller une maladie déjà diagnostiquée. La sensibilité de ces tests est donc faible et de ce fait, dans de nombreux cas, leur valeur informative est limitée.

Le profil Proteomis détermine les réactions du protéome sérique total via une batterie de ± 50 tests. Ces tests sont réalisés en ajoutant un réactif chimique différent au sérum pour chaque réaction individuelle, dans des conditions de laboratoire standardisées et reproductibles. Le rapport qui en résulte exprime la réactivité du sérum du patient modélisé dans un graphique en forme de V, normalisé en écarts-types pour chaque test, par sexe et âge. Par rapport aux valeurs de référence, les tests hyperréactifs sont présentés par ordre croissant positif sur le côté droit, les tests hyporeactifs par ordre croissant négatif sur le côté gauche.

Cette approche, qui utilise toujours la même liste complète des réactions des protéines sériques, évite un écueil majeur : négliger les changements mineurs, ce qui est facilement possible lorsque les tests de laboratoire sont choisis de manière sélective en fonction d’une maladie suspectée.

Une importance particulière est accordée à l'évaluation des résultats du profil, en tenant compte des antécédents médicaux du patient, de l'examen clinique et de toute autre analyse disponible (tests sanguins conventionnels, imagerie médicale, autres tests spécialisés, etc.)

La valeur ajoutée du profil Proteomis sur le plan diagnostique repose sur le fait qu'il s'agit d'une analyse dynamique. L'analyse d'une réaction biologique est toujours plus subtile que le comptage statique de quantités. Les analyses dynamiques permettent de détecter les anomalies physiopathologiques de manière beaucoup plus sensible et à un stade plus précoce, avant même que des changements structurels ou des lésions tissulaires ne se produisent.

Le profil protéomique peut confirmer et compléter le diagnostic, la thérapie et le suivi d'une pathologie connue et/ou permettre un diagnostic fonctionnel et/ou une thérapie fonctionnelle.

Application dans les pathologies chroniques

Un individu en bonne santé se caractérise par une interaction correcte et équilibrée entre

  • les organes (foie, rate, vésicule biliaire, cœur, intestin, etc.)
  • les glandes hormonales (hypophyse, thyroïde, glan-des surrénales, gonades, etc.)
  • le système nerveux
  • le système immunitaire (thymus, moelle osseuse, rate, intestin, etc.)

Les protéines sériques maintiennent un équilibre électrocolloïdal particulier dans le sérum sanguin. Cet équilibre complexe constitue la clé de l'information biologique stockée dans notre protéome. Les mesures séquentielles des modifications de cet équilibre électrocolloïdal par les tests mentionnés précédemment, nous permettent de découvrir cette information protéomique cachée.

Les quelque 50 réactions du profil sont divisées en 4 groupes, qui peuvent être séparés par focalisation isoélectrique (FIE) des protéines en réaction : la division biochimique qui en découle correspond assez bien aux 4 stades du système de régulation de l'homéostasie, chacun d'entre eux étant identifié par une couleur individuelle (vert, rouge, bleu et violet).

1. Les tests acides (en vert) : ils réagissent principalement avec des glycoprotéines (GP), essentiellement en relation avec l'immunité cellulaire innée

  • Réaction accrue = inflammation
  • Réaction diminuée = dépôt dans la matrice intercellulaire mésenchymateuse (comme p. ex. hypothyroïdie)

2. Les tests neutres (en rouge) : ils réagissent principalement avec des lipoprotéines (LP), essentiellement en relation avec l'axe métabolisme (foie) - cerveau, le système nerveux étant de tous les systèmes organiques le plus dépendant de l'activité médiée par les LP.

  • Réaction accrue = situations perturbées ou réactives système nerveux central (douleur/ /excitation/anxiété/réactions végétatives) / autonome / périphérique,
  • Réaction diminuée = situations décompensées du système nerveux central (neurasthénie) / manque de contrôle neuronal/dépression.

3. Les tests alcalins (en bleu) : ils réagissent principalement avec des immunoglobulines (IG), essentiellement en rapport avec l'immunité humorale, corrélées avec les axes hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS), hypothalamo-hypophyso-gonadique (HHG) et hypothalamo-hypophyso-thyroïdien (HHT).

  • Réaction accrue = hypersensibilité hormonale (chez la femme), hyperréactivité de l'immunité humorale (de l'allergie aux troubles auto-immuns)
  • Réaction diminuée = hypoactivité hormonale (ménopause, fatigue HHS)

4. Tests à large spectre (en violet) : ils réagissent principalement avec des IG mais aussi GP+LP ; ils sont essentiellement en relation avec les réponses immunitaires humorales (mémoire immunitaire), déclenchées par des antigènes exogènes à travers les barrières mucosales (MALT), surtout intestinales (GALT).

  • Réaction accrue = d'une réponse immunitaire chronique lente et progressive (avec tendance à la sclérose) à une hyperréactivité majeure non contrôlée dans les maladies auto-immunes
  • Réaction diminuée = déficit acquis de l'immunité humorale (infections récidivantes, etc.)

En termes de diagnostic dans les pathologies chroniques

D'un point de vue diagnostique dans les maladies chroniques, il convient d'étudier individuellement chacun des 4 groupes (GP, LP, IG, TL) modélisés par le profil Proteomis, mais aussi dans leurs interactions réciproques.

L'inflammation chronique, également connue sous le nom d'inflammation silencieuse, peut-être mesurée objectivement par l'augmentation des valeurs des tests du groupe des glycoprotéines ou exclue en cas de diminution des tests glycoprotéiques. Un traitement à la cortisone trop long, trop intensif ou même mal indiqué entraîne également une réduction de la réaction des tests glycoprotéiques. Des tests glycoprotéiques abaissés indiquent un dépôt dans la matrice mésenchymateuse intercellulaire, une situation qui se produit souvent dans des pathologies mal définies comme la fibromyalgie. Ce type de situation nécessite un drainage et des mesures de renforcement de l'immunité cellulaire innée.

Le groupe de tests glycoprotéiques dans le profil Proteomis est constitué des protéines à pHi acide. Les différents tests de ce groupe sont classés par pHi décroissant, plus ou moins acide : plus les tests à acidité extrême augmentent, plus l'inflammation et la lyse cellulaire sont agressives. Ce phénomène est particulièrement précieux en cas de suspicion de maladie tumorale et encore plus lors du suivi d'une malignité présente : il signe une progression tumorale et/ou une métastase et donc un mauvais pronostic. Si les résultats des examens médicaux auparavant élevés diminuent à nouveau, cela peut être évalué comme une rémission et une réponse efficace au traitement.

Les tests de moindre acidité se manifesteront plus probablement dans les pathologies inflammatoires non malignes. L'une des étiologies les plus courantes de l'inflammation chronique et/ou silencieuse dans la population occidentale est la résistance à l'insuline (RI). La RI peut être présente des décennies l’apparition du diabète sucré de type II  (DM II) et doit donc être détectée précocement grâce au calcul de l’indice HOMA (Homeostatic Model Assessment) et du FLI (Fatty Liver Index). Les personnes ayant des antécédents familiaux de DM II et souffrant d’obésité viscérale, en particulier, peuvent se caractériser par une élévation de leur glycoprotéines, qui indique le début d'une IR et d'une réaction inflammatoire chronique. Ce sont des indications au sens classique du terme pour la metformine (compte tenu de son profil d'effets secondaires sur le métabolisme de la vitamine B et le microbiome) comme médicament anti-inflammatoire de choix qui aide à réduire le poids corporel et l'obésité viscérale en améliorant l'IR et en réduisant l'appétit.

Le risque cardiovasculaire (coronaire, cérébral, ...) est également détectable par une augmentation de la réponse des tests inflammatoires glycoprotéiques : cela a été récemment confirmé par une étude sur des sérums positifs à la troponine (test clé pour le syndrome coronaire aigu), dans laquelle le principal changement portait sur l'augmentation des tests glycoprotéiques et non pas des tests lipoprotéiques. On peut donc en déduire que même une augmentation des taux de lipides sériques ne peut être considérée que comme un facteur de risque vasculaire secondaire, en plus de la réaction inflammatoire, à l'exception de quelques patients souffrant de troubles du métabolisme des lipides déterminés génétiquement.

Les tests lipoprotéiques (pH neutre) du profil Proteomis apportent probablement la valeur ajoutée la plus originale à la compréhension des maladies chroniques. Les tests lipoprotéiques du profil protéomique réagissent à des facteurs nutritionnels (par exemple, l'hypertriglycéridémie postprandiale) : l'analyse doit donc être effectuée sur un échantillon de sang à jeun. L'hyperlipidémie et l'hyperlipoprotéinémie héréditaires et acquises augmenteront bien sûr les paramètres lipoprotéiques mais, comme indiqué ci-dessus, seul leur mélange avec des réactions inflammatoires des tests glycoprotéiques indiquera un risque thrombogénétique réel.

La véritable valeur ajoutée des tests Proteomis lipoprotéiques réside dans leur capacité à objectiver l'état fonctionnel du système nerveux, dans un large spectre hiérarchique allant de périphérique (par exemple, les neuropathies de toutes sortes) à central (par exemple, épilepsie, syndromes psychiatriques agités) en passant par autonome (par exemple, syndrome du côlon irritable).

La diminution des tests lipoprotéiques est encore plus significative que leur augmentation : un instrument majeur dans l'évaluation des décompensations neurologiques, neurovégétatives et neuropsychologiques. Comme dans la famille des glycoprotéines, les tests lipoprotéiques sont également hiérarchisés entre les tests corrélés aux LDL et les tests corrélés aux HDL. Les premiers (LDL) sont plus liés aux fonctions métaboliques (hépatiques), les seconds (HDL) plus spécifiquement au système nerveux. Dans le suivi des principales pathologies chroniques telles que le cancer et les maladies auto-immunes, les tests lipoprotéiques jouent un rôle crucial pour déterminer si la capacité du système nerveux à résister et à contrôler le processus immunitaire ou cancéreux progressif est altérée ou non. Si les tests lipoprotéiques diminuent sur plusieurs profils de contrôle, cela indique un mauvais pronostic.

Une situation très courante dans les symptômes chroniques récurrents, qui est complètement ignorée par les tests de laboratoire standard, est une grande différence entre, par exemple, des paramètres LDL diminués et des paramètres HDL élevés (très souvent combinée avec un rapport cholestérol total/HDL-C diminué : < 2,5). Toutes les symptomatologies neurovégétatives récurrentes imaginables peuvent être trouvées ici.

Il existe une relation entre les tests lipoprotéiques du profil et les tests immunoglobuliniques via le circuit psychoneuroimmunologique. Les tests immunoglobuliniques alcalins de l'immunité humorale sont corrélés avec les axes HHS, HHG et HHT, et peuvent donc détecter des troubles neuroendocriniens, par exemple dans le domaine de la gynécologie, combinés à des phénomènes immunitaires hyperergiques ou des allergies (peau, voies respiratoires).

Une diminution isolée des tests immunoglobuliniques  alcalins est moins fréquente ; dans la plupart des cas cela indique une fatigue corticosurrénalienne (axe HHS) ou gonadique (axe HHG) (méno- et andropause), souvent combiné avec un ou plusieurs des 3 autres systèmes de régulation de l'homéostasie (diminution des tests glycoprotéiques : dépôt ; diminution des tests lipoprotéiques : neuro-décompensation ; diminution des tests larges immunoglobuliniques: déficit de l'immunité humorale).

Enfin, les tests immunoglobuliniques à large bande (TL) sont les paramètres "chroniques" par excellence du profil Proteomis, car ils reflètent la mémoire immunitaire humorale et ses réponses.

En opposition, mais aussi en complément, aux tests IG alcalins à modulation endogène, les tests IG à large bande (TL) sont déclenchés par des agents exogènes (micro-organismes, toxines, antigènes) qui pénètrent à travers nos barrières frontalières comme la peau et les muqueuses. Les muqueuses (MALT : upper and lower respiratory tract and digestive tract) sont les plus actives et la barrière muqueuse intestinale (GALT) la plus importante. Les tests larges témoignent également du lien entre les fonctions digestives et immunitaires de l'intestin : les protéines des tests immunoglobuliniques sont stimulées par des substances exogènes (micro-organismes, toxines, antigènes) qui pénètrent nos interfaces comme la peau et les muqueuses. Les muqueuses (MALT) des voies respiratoires supérieures et inférieures et la barrière des muqueuses intestinales (GALT) forment une surface immunocompétente (200-400 m2) où coexistent et agissent de manière complexe de nombreux facteurs : éléments physiques (mucus), épithélium intestinal, microbiote, éléments biochimiques (par exemple, la bile et l'acide gastrique), éléments immunologiques (sIgA), cellules immunitaires (par exemple, cellules dendritiques). Les troubles interfaciaux sont impliqués dans de nombreux états pathologiques, tels que l'intolérance alimentaire, les infections microbiennes, le syndrome du côlon irritable, les maladies inflammatoires de l'intestin, la maladie coeliaque, le syndrome métabolique, la stéatose hépatique non alcoolique (« NASH »), le diabète et le choc septique.

L'augmentation des tests larges du profil Proteomis évoque avant tout des perturbations  intestinales, mais oriente aussi automatiquement vers une stratégie thérapeutique intégrant l’intestin comme cible. Pratiquement chaque chronicisation, à commencer par une augmentation inflammatoire de la glycémie, une augmentation métabolique des lipoprotéines ou une réaction humorale endogène des immunoglubulines, entraîne une implication complémentaire des tests larges. De tous les paramètres du profil Proteomis, les tests larges immunoglobuliniques ont la plus forte corrélation avec les fractions correspondantes de l'électrophorèse des protéines sériques : les fractions de macroglobuline (α2-, β- et γ-globu-lines). La polymérisation des macroglobulines concernées étaye l'hypothèse que toutes les réactions chroniques à pH large conduisent à un certain degré de sclérose (lithiase, arthrose, artériosclérose, cirrhose, ...).

Les maladies auto-immunes sont les pathologies chroniques qui entraînent l’hyperdéviation la plus importante du profil Proteomis dans groupe des tests immunoglobuliniques (> 10 écarts-types voire plus) pratiquement toujours en combinaison avec l'autre famille d'immunoglobulines humorales alcalines. Une poussée inflammatoire verra les tests glycoprotéiques augmenter dans le sillage de la déviation des immunoglobulines, tandis que la position des tests lipoprotéiques peut soit traduire un état de souffrance psychologique et/ou la douleur mentale accompagnant la maladie (augmentation des lipoprotéines), soit comme mentionné ci-dessus, représenter la perte de contrôle neuronal dans la lutte contre la maladie chronique (diminution de la LP - mauvais pronostic).

Les réactions diminuées du groupe des tests IG à pH large (signe de déficit immunitaire) sont dans l'ensemble plus fréquentes que celles du groupe des tests IG alcalins (faiblesse hormonale), mais une hyporéaction combinée des deux groupes est l'expression fréquente d'un déficit de l'immunité humorale acquise. Une telle constellation de résultats peut également être combinée avec d'autres systèmes (tests GP diminués : dépôt ; tests LP diminués : neuro-décompensation).

Du diagnostic au traitement...

Comme expliqué dans le chapitre "diagnostic", le profil Proteomis constitue l’outil de diagnostic principal pour toutes les pathologies complexes. Il permet également au médecin de prendre des décisions adéquates et ciblées lors de la détermination de la stratégie thérapeutique.

Dans la phase initiale, des études avaient été menées pour documenter l'effet de la phytothérapie et de l'aromathérapie sur les réponses protéiques dans le sérum des animaux et des humains. Ces effets ont été recueillis sous la forme de profils d’activité thérapeutique. Aujourd'hui encore, tous les utilisateurs peuvent recevoir des propositions de thérapie assistée par ordinateur pour chaque profil individuel.

PROTEOMIS propose également une gamme de remèdes biologiques spéciaux qui sont adaptés à des paramètres individuels ou à des familles de paramètres ou à des combinaisons de familles de paramètres.

Enfin, grâce à sa "position de passerelle", le profil Proteomis contient la base de l'échange d'expériences et de la coopération entre les médecins, car les résultats permettent de recommander un large éventail de biothérapies, de remèdes complémentaires et de traitements allopathiques. La dépendance à l'égard de plaintes subjectives ou de symptômes non spécifiques disparaît, cette approche plus objective permet une utilisation beaucoup plus ciblée des remèdes.

Le choix de la thérapeutique peut être adapté en tenant compte de la réglementation  en vigueur dans chaque pays.